The Pact, le premier long métrage de Nicholas McCarthy, a été présenté au Festival Fantasia en 2012 et sa bande-annonce avait grandement piqué mon intérêt. Malheureusement, le film lui-même s’était avéré une déception, malgré de visibles bonnes intentions se culminant en une finale complètement invraisemblable. Lorsque j’ai appris que McCarthy était de retour cette année avec At the Devil’s Door, j’ai décidé de lui donner une seconde chance. Après tout, The Pact n’avait peut-être souffert que d’un manque d’expérience.
At the Devil’s Door raconte l’histoire de Leigh, une jeune agente immobilière qui se voit confier la tâche de vendre une maison avec un passé plutôt sombre. Lors d’une visite, elle y croise une jeune fille portant un imperméable rouge, l’air complètement misérable. Leigh voudra lui venir en aide mais, ce faisant, ouvre la porte à une force inquiétante qui s’immiscera dans sa vie et celle de sa soeur, Vera.
Voilà, du moins, le synopsis pour une partie du film. At the Devil’s Door se promène entre les époques et les protagonistes à grande vitesse et sans finesse dans ses transitions. Le tout est monté de façon incroyablement maladroite et empêche ses personnages de se développer proprement. L’ambiance est toutefois réussie jusqu’au troisième acte, où le scénario fait de tels bons qu’on ne peut s’empêcher de rire d’incrédulité.
J’aurais du me fier à mon instinct. At the Devil’s Door n’est pas une amélioration du début décent mais imparfait qu’était The Pact. C’est même un pas vers l’arrière, confus et ponctué de moments de tensions mal exploités. Une porte qui n’aurait jamais du être ouverte.
– Jessy Beaulieu