L’industrie du cinéma inspire d’étranges et grandioses histoires depuis le tout début de son existence. Un nombre incalculable de jeunes acteurs et actrices les yeux plein d’espoir s’y rendent tous les jours, prêts à vendre leur âme pour un petit morceau de succès, pour la reconnaissance de leur talent, pour un jour se voir sur un grand écran.
Sarah attend encore sa chance. Elle occupe un emploi assommant comme serveuse dans un resto pour pouvoir se permettre son appartement à Hollywood et court à toutes les auditions qu’elle peut trouver. Les échecs accumulés lui pèsent, elle se trouve moche et n’arrive pas à vraiment connecter avec ses amis, eux aussi des aspirants du milieu. Son destin semble tourner lorsqu’une maison de production de films d’horreur la rappelle pour une deuxième audition. D’accord, ils sont un peu étranges et demandent d’elle des performances peu orthodoxes mais c’est le succès qui cogne à sa porte, Sarah en ai convaincue et elle ne le laissera pas passer. Elle verra son nom sur l’affiche, coûte que coûte…
Starry Eyes m’a ébranlé. C’est un film difficile à regarder par moment, particulièrement grâce à ses effets spéciaux visuels incroyablement réussis, mais aussi par les intenses émotions si fidèlement rendus à l’écran. La performance de Alex Essoe dans le rôle principal de Sarah est hallucinante et a du être très épuisante pour l’actrice, une toute nouvelle venue sur la scène. Je n’aurais jamais deviné que Kevin Kolsch et Dennis Widmyer, les réalisateurs et auteurs du scripts, ont eu recours à Kickstarter pour fonder le film. On y voit des références à de nombreux classiques (Possession de Zulawski, l’horreur biologique de Cronenberg, les slashers des années 1970 et 1980 et même un peu du nihilisme de Fight Club) mais l’ensemble est original et réussi.
Porté par une magnifique trame sonore toute en synthétiseurs menaçants (disponible sur album vinyle bientôt), Starry Eyes nous emmène au plus profond des dessous étranges d’Hollywood et, ce faisant, nous offre un des meilleurs films d’horreur de l’année.
– Jessy Beaulieu