Fantasia 2015 – Bunny the Killer Thing

Bunny

Dans la campagne finlandaise, un groupe de jeunes gens dont les hormones parlent plus fort que leurs cerveaux se rassemble pour une belle fin de semaine dans un chalet. Nul ne s’attend, par contre, à se faire interrompre par une bête dégueulasse, mi-homme, mi-lapin, qui les terrorisera en pourchassant tout ce qui bouge avec son organe génital gigantesque et insatiable.

Ça vous semble un peu maigre comme synopsis? C’est que ce l’est tout à fait. Bunny the Killer Thing est une comédie on ne peut plus niaise, qui ne cache pas sa vraie nature. Le costume de l’homme-lapin ressemble à une mascotte de magasin de chocolats de Pâques établi dans un ancien club vidéo, si on avait passé ladite mascotte sous un dix-roues puis dans la bouette. On voit même très clairement la fermeture éclaire à plusieurs reprises. La vraisemblance, le scénario, le développement des personnages; Bunny the Killer Thing n’en a rien à foutre! Ici on a droits à des blagues de masturbation, d’herpès, un peu de racisme et beaucoup, beaucoup de faux-sang.

Un film du genre n’a sa place qu’à une représentation de minuit, là où le public peut crier et rire fort et ne s’attend à rien de plus qu’un bon moment. Ce fut en effet le cas pour Bunny, qui a fait bœuf à en juger la réaction de la salle, malgré un scénario aussi flaccide que le pénis en plastique du principal intéressé. Lors de la session de questions et réponses à la fin du film, le réalisateur et auteur du script Joonas Makkonen a expliqué à demi-mot (et dans un anglais plutôt adorable) que l’idée était née d’un soirée un peu… enfumée. Le public a crié de joie lorsqu’on a annoncé une suite; pour ma part, j’aime mes films avec un peu plus de viande autour de l’os et je suis allergique au lapin.

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