Festival Fantasia 2011, Jour 3: The Theatre Bizarre

C’est devant une foule gonflée à bloc hier soir que les différents artisans du film anthologique «The Theatre Bizarre» ont présenté leur long-métrage devant une salle pleine à craquer du Théâtre Hall de l’Université Concordia.

L’atmosphère était fébrile alors que Mitch Davis, programmateur pour le festival, et les différents réalisateurs sont venus sur scène avant la projection pour expliquer qu’il s’agissait à priori d’un projet qui a vu le jour grâce au festival. Ils ont par ailleurs souligné l’importance de cet évènement culturel au grand plaisir d’un auditoire comblé de voir réuni en un même lieu leurs réalisateurs préférés.

En effet, pour ce long-métrage, les gens de chez Severin Films et Metaluna Productions sont allés recruter des créateurs bien connus du milieu, dont Douglas Buck, Buddy Giovinazzo, David Gregory, Karim Hussain, Jeremy Kasten, Tom Savini et Richard Stanley. Chacun d’entre eux a pour leur part offert un court-métrage d’horreur d’environ une vingtaine de minutes qui, une fois combiné aux autres segments, vient former le film de «The Theatre Bizarre». Quant à lui, le récit d’une jeune femme qui assiste à une représentation dans un théâtre lugubre vient lier chaque film. Les segments deviennent alors une projection offerte à la jeune femme qui perd de plus en son humanité au fil du visionnement. Les amateurs de bande dessinée feront le lien ici l’album « Contes d’outre-tombe » de l’auteur québécois Jacques Lamontagne qui utilise un procédé narratif similaire pour unifier les différentes histoires de son recueil.

Malgré les différentes flagrantes au niveau de la production et de la mise en scène de chaque segment, nous avons droit à un bel éventail de récits extrêmement imaginatifs et qui contre toute attente se marient bien entre eux. Par exemple, l’atmosphère fantastique est à l’honneur pour le court de THE MOTHER OF TOADS de Richard Stanley tandis que le ton de THE ACCIDENT de Douglas Buck vient surprendre par sa réflexion très profonde sur le sens de l’existence et de la mort.

Soulignons également le travail du Montréalais Karim Hussain qui est venu récolter plusieurs réactions avec VISION STAINS, une œuvre où le sang et la métaphysique se côtoient.  Je ne peux passer sous silence la présence remarquée du légendaire spécialiste d’effets spéciaux Tom Savini qui a su donner des frissons aux messieurs qui assistaient à la projection avec son segment intitulé WET DREAMS. Un court dans lequel se mélange le rêve et la mutilation d’un membre bien masculin…

Ultimement, «The Theatre Bizarre» rend nostalgique de ce type de compte anthologique tel que Tales From The Creep ou Amazing Stories qui étaient populaire au milieu des années 90. En outre, on espère qu’il s’agisse d’un projet chapitre d’une longue série s’inscrivant dans le même style.

– Benoit Mercier

2 thoughts on “Festival Fantasia 2011, Jour 3: The Theatre Bizarre”

  1. Petite rectification, le segment réalisé par Karim Hussain s’intitule Vision Stains. Subconscious Cruelty est le titre de son premier long-métrage.

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