New Kids Turbo des réalisateurs Néélandais Steffen Haars et Flip Van der Kuil a fait rire aux larmes le public réuni hier soir à l’université Concordia. Présenté dans la cadre du Festival Fantasia qui entame son dernier weekend avant sa clôture le 9 août prochain, le long-métrage qui ne semble pas se garder aucun sujet sacré est une suite de situations cocasses de mauvais goût dans lesquelles un groupe de jeunes hommes en marge et complètement idiots se retrouve confronté à l’autorité de leur pays.
Le tout débute lorsque le groupe composé des cinq hommes perdent simultanément leurs emplois. Amis de longue date, ils se retrouvent à habiter sous le même toit. Coupé de leur chèque d’assurance emploi et n’entretenant aucun intérêt outre la musique techno et les croquettes frits, Richard Batsbak, Gerrie van Boven, Rikkert van Boven, Robbie Schuurmans et Barrie Butsers décident qu’ils ne payeront plus jamais rien de leur vie. Après avoir causé le chaos dans leur petite ville néerlandaise, la force de police locale est poussée à intervenir, mais sans succès. Leurs actions publicisées par les médias font que la situation escalade vite alors que le reste du pays tente d’imiter ces dégénérés ce qui ne donne pas d’autres choix au gouvernement qu’ordonner leur élimination.
Il serait difficile d’énumérer la quantité considérable de blagues qui compose le long-métrage. Se suivant l’un après les autres, ces « sketches » qui ont très peu de lien avec le développement de l’histoire sont tous aussi dégénérés les uns que les autres. Rien ne semble être à l’abri de l’humour décapant, et parfois très «pipi caca», de Steffen Haars et Flip Van der Kuil qui s’en donne à cœur joie d’érafler au passage autant la police, le gouvernement que les handicapés mentaux. Rien n’est tabou et rien ne semble hors de portée du ridicule. Un humour gras et adolescent qui aurait par moment bénéficié de faire dans la subtilité, si ce n’est que pour quelques instants.
Malgré ces séquences où l’humour est plus que houleux, le récit persiste à nous surprendre grâce à ses nombreux retournements de situation et sa mise en scène délirante et extrêmement imaginative. Il faut également souligner le caractère extrêmement violent du long-métrage qui ne se gêne pas de montrer des têtes qui explosent, des corps écrasés par différents véhicules et des membres sectionnés. Le public rassemblé à la salle Théâtre Hall de Concordia ne semble pas s’en être formalisé, bien au contraire. New Kids Turbo est une œuvre pour laquelle on rit, parfois même d’un rire jaune, mais sans retenue. Laissez votre cerveau à la porte.
La suite, New Kids Nitro, sera présentée le 6 et 8 août prochains à 21 h 55 à la salle Théâtre Hall de l’université Concordia.
– Benoit Mercier