Malgré que sa filmographie ne compte que 7 véritables longs métrage, Jacques Tati est souvent considéré comme l’un des 50 meilleures réalisateurs de tous les temps. Playtime, Les vacances de M. Hulot (nommé comme meilleur scénario aux Oscars), Mon Oncle (Oscar du meilleur film en langue étrangère) ont marqués à jamais l’histoire du septième Art. Voilà que vingt-huit années après sa mort, il est scénariste d’un nouveau film d’animation à saveur semi-autobiographique, L’Illusionniste.
Ce nouveau film de Sylvain Chomet (le réalisateur des Triplettes de Belleville, premier film PG-13 a être nommé pour l’Oscar du Meilleur film d’animation) sera projeté, dans quelques jours, en première canadienne au TIFF. Voici le cheminement de ce script selon Wikipedia:
Jacques Tati avait écrit un script nommé Film Tati no 4, très simple et sans dialogue, entre 1955 et 1959 comme une lettre personnelle à sa fille aînée Helga Marie-Jeanne Schiel, qu’il avait longtemps abandonnée et qu’il n’avait jamais osé partager avec les autres, en collaboration de son partenaire de toujours Henri Marquet, décorateur et co-scénariste de Mon oncle (1958) et de Playtime (1967). […]
Pourquoi Jacques Tati n’a-t-il pas pu tourner son propre scénario ? Il y a à cela plusieurs raisons, comme l’explique Sylvain Chomet: […] Pierdel, ce magicien que Tati a embarqué comme accessoiriste sur ses films dès Jour de fête, m’a dit que Tati n’était pas du tout habile de ses mains. Ça se voit dans les films, d’ailleurs. Monsieur Hulot est un personnage qui hésite toujours à saisir les choses, parce que dès qu’il les touche, il les détruit, comme dans la cuisine de Mon oncle. Il semble toujours agité par un conflit intérieur : son cerveau lui dicte quelque chose, mais son corps hésite. […] J’ai l’impression que Tati devait être comme ça dans la vie, très maladroit avec tout ce qui demandait de la minutie. En plus, il s’était brûlé une main. Il s’est donc rendu compte qu’il allait devoir confier le rôle à un comédien et en a parlé notamment à Pierdel. Or, le personnage de L’Illusionniste est très proche de lui, bien plus que Monsieur Hulot. On a dit aussi que Tati trouvait le sujet trop sérieux à ce moment-là de sa vie. Bref, il a abandonné le projet pour faire Playtime.
[…] Sylvain Chomet réécri[vit] le scénario […] [en] respect[ant] la plus grande partie de l’histoire de Jacques Tati […], tout en gardant la période, le ton et le style cinématographique de Tati. […] Le scénario original parlait des poules du magicien, mais Sylvain les a remplacées par un lapin blanc parce les poules relèvent de l’enfer pour un animateur, ce qu’avait vécu Nick Park, le réalisateur anglais, durant la mise en scène de Chicken Run.
– ‘xim Sauriol