Ode à un Surfer d’argent‏

Voici un article qui provient de Francis Ouellette, coanimateur au 7ième Antiquaire sur CHOQ.FM.

Une confidence: parmi toutes les créations de Stan Lee et Jack Kirby, je ne crois pas qu’il y en ait de plus unique, de plus sublime que le Silver Surfer.

Tout autour de ce personnage aurait dû inciter au ridicule. La plupart d’entre vous le connaissez déjà: c’est un extraterrestre captif de sa condition, c’est-à-dire explorer la galaxie sur sa planche de « surf cosmique » à la recherche de planètes à dévorer pour son maître et créateur, un géant mauve vieux comme l’univers dénommé Galactus. Mais trêve d’historique…que les néophytes aillent sur Wikipedia.
Non, ce qui le rend sublime, c’est qu’il est l’esclave de sa condition et qu’il exprime à grands coups de tirades sa maudite engeance. Puissant comme un dieu, capable de littéralement surfer le cosmos mais forcé d’être un ange de la mort. Profondément amoureux d’une femme, Shalla Bal, mais incapable de la rejoindre. Immortel mais éternellement souffrant.
Silver Surfer, c’est un peu un Charlie Brown cosmique qui ne connaîtra jamais la paix. C’est le Nelligan de l’espace, le Rimbaud des étoiles…avec un surf.
Le surf est d’ailleurs ici très important: il évoque l’idée zen de l’homme ne faisant qu’un avec la vague ou dans le cas présent, l’univers.
Le personnage a d’ailleurs été souvent référé au cinéma, tout particulièrement dans des films avec Richard Gere (allez savoir pourquoi) Breathless et American Gigolo. Il y est une sorte de totem pour le personnage, archétype du mélancolique solitaire en perpétuelle partance et pourtant assoiffé d’amour.

Un jour, en lisant un comic particulièrement poignant avec le personnage, je me suis mis à imaginer, sans aucune raison particulière, une trame sonore d’Édith Piaf. Ne riez pas! C’était absolument glorieux: les mélancolies de la Môme et du Surfer se mêlaient doucement comme le sang et les larmes.
Vous en doutez hein? Vous vous foutez de ma gueule???
Alors de grâce, écouter ce petit vidéo que j’ai fait pour vous bande de sceptiques! Piaf, c’est la musique qu’il faut pour rendre justice à la grandiloquence du Surfer d’argent…Vous allez pleurer comme des fillettes, je vous jure…

1 pensée sur “Ode à un Surfer d’argent‏”

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