Nous avons reçu plusieurs encouragements et commentaires positifs à la suite de notre émission du 15 avril dernier sur le sexisme en culture. Le sujet est particulièrement d’actualité ces derniers temps et nous y retournerons assurément dans nos prochains épisodes.
Interpelée par nos interventions, une auditrice de l’émission qui désire rester anonyme a pris le temps de nous partager son expérience.
Bonjour Mystérieux-ses Étonnants-es!
Je viens d’écouter l’émission sur Le sexisme en milieu Geek (je suis un peu en retard!) et j’aimerais partager un message à toute l’équipe. J’ai tellement été interpellée par cet épisode que je prends ENFIN le temps de vous écrire pour vous féliciter et partager un témoignage. Merci de transmettre le message aux autres.
Je tiens à souligner à quel point je partage à 100 % votre point de vue, et surtout ceux de Laure Anne et Stéphanie. Moi aussi, quand j’étais enfant, c’était simple d’être une fille geek. Il n’y avait rien d’anormal à avoir un gâteau de fête des Ninja Turtles pour son anniversaire, à connaître les finishings moves à Mortal Kombat et à aimer jouer au G.I. Joe. Mais ados, quelque chose a changé. Cultiver publiquement cette passion était mal vu et les préjugés étaient fréquents, que ce soit à l’externe ou dans le milieu geek. Pour me simplifier la vie, j’évitais de lire les romans de Star Wars en public et je ne fréquentais plus la section BD de la bibliothèque, comme si l’endroit m’était interdit. En conséquence, je n’avais plus d’ami geek avec qui partager ma passion. Ce n’est qu’à l’âge adulte que j’ai recommencé à lire de la BD. Bref, ce sexisme est absurde et j’espère que le milieu geek saura s’en libérer.
Enfin, je tiens à féliciter Laure Anne et Stéphanie pour leurs propos sages et intelligents. Voilà deux filles qui sont sans aucun doute des modèles à suivre pour les futures générations de femmes geeks!
Bravo à toute l’équipe pour cette émission. Continuez votre excellent travail!
au plaisir,
Une fidèle auditrice depuis 2 ans
Superbe témoignage;
je crois que cette aversion chez le geek pour « l’autre », vous aviez abordé le sujet de cette manière lors de votre émission, vient en partie du fait que plusieurs dans ces univers fictifs dans lequel ils réfugient leur imaginaire sont une chasse gardée qui se veut exclusive, secrète et interdite aux non-initiés.
Je crois que c’est un malaise propre à beaucoup de sous-groupe tissé serré, autour desquels des rites initiatiques, des connaissances pointues ou plus sont nécessaire pour y entrer aux yeux des plus fervent; les plus fans les plus mordus de métal, de punk rock ne sont différent.
Sans que se soit à l’égard des filles, les plus jeunes, les non-initié et les incultes sont mal vus; quelqu’un ne pas « juste aimer ça » face à un vrai fan. J’ai vu certain cercles où « If you wear a fucking misfits shirt you had better listen to the fucking misfits ! » est parole d’évangile…
De plus, le geek mal dans sa peau à tendance, il faut l’avouer, à faire des crises de boutons quand le « mainstream » s’approprie des sujets, personnages et récits qu’ils lui sont cher.
Combien de blagues sur Twilight sont encore nécessaire pour prouver ce dégouts, même si visiblement c’est une œuvre qu’il ne leur en rien destinée à prime abord?
Le geek plein de spleen à bâtit sa forteresse pour se barricader de l’autre, se réfugier ailleurs. Si l’autre y entre il le sent comme une attaque et réagit tout croche.
C’est le club des grand flanc mou pis des p’tits gros qui ont fait leurs cabane « pas de filles, des p’tits frères ni de sportif » dans l’arbre derrière la maison pour lire des comics pis jouer à Donjon et Dragon tranquille qui panique en voyant une fille arrivée avec un set de dée.
Ironiquement, et fort heureusement pas systématiquement, cette réaction est aux antipodes avec les grands idéaux de justices et de lutte contre les forces du mal véhiculé par pratiquement toute la littérature, le cinéma et les comics books chère à ces communauté…
Mais je crois que, comme vous le faites, parlez de ces inadmissibles chasse-gardées va les amenez à tomber.
Je sent la cabane derrière la maison craquer de partout, pis tant mieux; la cabane est ouverte à tout le monde si tu as le gout de tripper sur les mêmes affaires après tout. Le grand flanc mou, le p’tit gros vont avoir ben du fun à échanger leurs cartes de monssses, leurs copies de films de karatés pis leurs comics book avec le sportif, les p’tits frères pis la nouvelle blonde. Ils sont tous pas mal pareil finalement, fallait juste qui s’en rendent compte. A va même leur apprendre 2-3 trucs qui savaient pas sur Batman…
Bon, désolé pour toutes les typos dans le texte ci-haut, mais un texte comme ça, ça s’écrit dans avec verve pis des fois ça sort tout croche 😉