Réaction en BD à l’annonce des antépisode de Watchmen…

L’artiste Ty Templeton suggère sous le format d’une BD les réactions qui sont survenues à l’annonce la semaine dernière d’une série d’antépisodes au roman graphique de Watchmen d’Alan Moore et Dave Gibbons.

Cliquez ici pour voir le Comic Strip dans son intégralité.

– Benoit Mercier

DC Comics confirme les séries d’antépisodes à Watchmen!

Par l’entremise de son blogue, The Source, la maison d’édition DC Comics vient de confirmer officiellement la sortie de séries d’antépisodes (prequels) au populaire du roman graphique de 1986 d’Alan Moore et Dave Gibbons, Watchmen.

Intitulée Before Watchmen, celle-ci inclura 7 différentes séries, chacune de celles-ci se centrera sur un personnage en particulier. Les voici :

RORSCHACH (4 numéros) – Auteur: Brian Azzarello. Artiste: Lee Bermejo
MINUTEMEN (6 numéros) – Auteur/Artiste: Darwyn Cooke
COMEDIAN (6 numéros) – Auteur: Brian Azzarello. Artiste: J.G. Jones
DR. MANHATTAN (4 numéros) – Writer: J. Michael Straczynski. Artiste: Adam Hughes
NITE OWL (4 numéros) – Auteur: J. Michael Straczynski. Artiste: Andy et Joe Kubert
OZYMANDIAS (6 numéros) – Auteur: Len Wein. Artiste: Jae Lee
SILK SPECTRE (4 numéros) – Auteur: Darwyn Cooke. Artiste: Amanda Conner

À la fin de chaque numéro, qui sera publié une fois par semaine, vous pourrez mettre la main sur deux pages de THE CRIMSON CORSAIR, une histoire supplémentaire écrite par l’éditeur original de la série Len Weine et dessinée par le coloriste de Watchmen, John Higgins.

DC Comics mettra également sur le marché BEFORE WATCHMEN : EPILOGUE, un numéro unique écrit et dessiné par différents artistes. Ce numéro inclura également CRIMSON CORSAIR également conçu par l’équipe de Weine et Higgins.

– Benoit Mercier

Alan Moore rencontre les indignés de Londres

Voici un extrait du téléjournal britannique de Channel 4 News dans lequel l’auteur de Comic Book Alan Moore rencontre les indignés de Londres.

Un reportage particulièrement intéressant puisque le masque porté par plusieurs regroupements durant les différentes occupations mondiales est tiré de la bande dessinée V for Vendetta, une création de Moore lui-même du dessinateur David Lloyd.

– Benoit Mercier

Alan Moore parle de science et d’imagination

Le New Humanist magazine a interviewé la semaine dernière en coulisse l’auteur et magicien Alan Moore au sujet de la science et l’imagination suite à l’évènement Nine Lessons for Godless People.

Un incontournable pour les admirateurs de l’auteur Watchmen, V for Vendetta et tant d’autres œuvres du milieu du Comic Book.

– Benoit Mercier

Neil Gaiman, Alan Moore et Art Spiegelman chez les Simpsons

Le romancier et populaire auteur de Comic Book Neil Gaiman (Sandman) fera partie du prochain épisode de The Simpsons diffusé dimanche sur la chaîne Fox.

En plus de Gaiman, d’autres auteurs du milieu de «l’art séquentiel» feront une apparition, dont Alan Moore (Watchmen, V For Vendetta) et Art Spiegelman (Maus: A Survivor’s Tale).

Le tout sera diffusé le 20 novembre prochain dès 20h sur la chaîne Fox.

– Benoit Mercier

Alan Moore supporte l’érection d’une statue d’Harvey Pekar

Joyce Brabner, la veuve d’Harvey Pekar, souhaite ardemment que la bibliothèque de Cleveland Heights, où son mari passait le plus clair de son temps, abrite une statue de ce maître. La bibliothèque supporte cette initiative, mais elle n’a pas le budget pour la réalisation de cet hommage. Alors, M. Brabner tient présentement une campagne de financement sur Kickstarter pour amasser les fonds nécessaires à ce projet; au moment de mettre sous presse, il manquait un peu moins de 4000 $ US pour atteindre l’objectif de 30 000 $ US et il restait 17 jours. Cet objectif est donc hautement réalisable d’autant plus que les donateurs de plus de 99 $ US auront la chance de prendre le thé avec nul autre qu’Alan Moore, comme le démontre cette vidéo :

Vous pouvez découvrir tous les faits ainsi que la genèse de ce projet sur la page Kickstarter.

– ‘xim Sauriol

Mark Hamill pourrait rependre le rôle du Joker

Il y a environ une semaine, l’acteur et doubleur Mark Hamill a annoncé par l’intermédiaire de son compte Twitter qu’il ne prêterait plus à l’avenir sa voix au Joker, célèbre vilain de DC Comics qu’il a interprété pendant plusieurs années, dont dans la Batman: Animated Series.

L’annonce coïncidait avec la sortie du jeu vidéo Batman: Arkham City, suite de Batman: Arkham Asylum, projets pour lesquels l’acteur de 60 ans a donné sa voix au criminel de Gotham.

Il semblerait maintenant que Mark Hamill revienne un peu sur ses paroles. En effet, dans les derniers jours en répondant à un de ses fans sur Twitter, il aurait laissé sous-entendre qu’il serait prêt à reprendre le rôle du funeste clown s’il s’agissait d’un autre jeu vidéo se déroulant dans la série Arkham ou si la bande dessinée d’Alan Moore, The Killing Joke, était adaptée.

– Benoit Mercier

En digne successeur du calife – Décès de Tabary

Voici un article qui provient de la plume de Simon Laperrière, programmateur de Fantasia. __________________________________________________________________________________________

Il n’y a probablement rien de plus ingrat que d’œuvrer avec un homme de talent. On demeure constamment dans l’ombre de son collègue, tout le succès du projet lui étant redevable. En BD, ce constat est constant. On en vient souvent à oublier la notion de travail d’équipe, comme si la plume d’Alan Moore était seule méritoire de la grande qualité de Watchmen, l’apport de Dave Gibbons étant mineur.

Tabary a probablement vécu le même drame. En s’associant avec Goscinny, une vedette du monde des bulles grâce aux immenses succès des séries Astérix et Lucky Luke, il a probablement anticipé ne jamais connaître d’éloge pour Iznogoud et d’être perçu comme un simple artisan. Il a cependant réussi à démontrer avec brio à quel point sa voix avait fusionné avec celle du maître une fois celui-ci ayant quitté ce monde. Qu’on se le dise, Tabary est le seul auteur à avoir continué seul à la barre une série entamée avec Goscinny avec autant de souffle, d’irrévérence et, surtout, de talent. Alors que le Gaulois semblait tourner sans cesse autour d’un même menhir, le vizir, loin d’être une copie orientaliste de ce personnage, n’avait rien perdu de son humour, nous faisant même croire que son défunt père soufflait de l’au-delà des dialogues au dessinateur.

Goscinny nous a donc fait découvrir Tabary, un artiste à part entière ayant ficelé un univers ironique qui, bien souvent, en disait beaucoup sur le nôtre. Iznogoud sera pour toujours l’antithèse d’Astérix, un être maléfique et narcissique, un grand personnage de bandes dessinées qui, pour les décennies à venir, continuera de nous faire rire. Parce que la rigolade, Tabary en connaissait les secrets et nous en a fait profité tout au long de sa carrière. Avec expertise et, espérons, le sourire au visage.

– Simon Laperrière

Jodorowski et son influence sur les mystiques du comic-book

Si la réputation de Jodorowski en tant que réalisateur, artiste et mystique n’est plus à faire, selon moi, son travail en tant qu’auteur de bédé n’a pas encore droit à toute l’attention qu’il mérite—il devrait tout simplement être vénéré. Jodo écrit maintenant de la bédé depuis presque 50 ans. Il en créé systématiquement une à chaque année depuis le début des années 80.  Sa grande saga métaphysique créée avec Moebius, L’Incal, est largement considérée comme une des plus importantes bédés jamais produites. Plus encore, c’est son travail au sein de ce médium qui lui permet de continuer à pousser ses expérimentations narratives mystiques toujours un peu plus loin, sans contraintes budgétaires.

On sait que Jodorowski est lu partout dans le monde et que ses bédés sont publiées sous forme de comics aux État-unis. Cependant,nous ne savons pas l’impact véritable qu’il a eu sur d’autres bédéistes. Il semble peu probable que les auteurs de bédés « occultes » ne soient pas familiers avec son travail, particulièrement ceux de la « Nouvelle vague brittanique ».

Des créateurs comme Alan Moore et Grant Morisson, eux mêmes des magickiens reconnus, doivent forcément avoir lu l’INCAL non?  Ce sont-ils déjà référé à lui? Je me suis penché sur la question. Après moult recherche, voilà ce que j’ai trouvé.

Le personnage principal de l’INCAL, John Difool, est un héros typiquement américain. C’est un « minable détective privé de classe R », accro à la drogue, l’alcool et les putes, un peu lâche et pas spécialement brillant. Quand on connait la fascination de Jodo pour le Tarot (c’est d’ailleurs également  le cas de Morisson et de Moore, ce que l’on  peut constater à la lecture de leur Arkham Asylum et Promethea), on se rend compte que le nom du personnage  est hautement révélateur: John DIFOOL ou JEAN dit « le fou » ou John THE FOOL.

Dans le Tarot, Le fou, The Fool, c’est le Mat, l’arcane non numéroté. Certains « théoriciens » considèrent que le Mat débute cette narration linéaire initiale qu’est le Tarot, d’autres croient qu’il la termine. Pour Jodorowski, il est à la fois le début et la fin. En bref, c’est le personnage élusif et chaotique, peu conscient de son monde environnant. Il est peut-être celui qui commence un parcours les mains vides ou qui le fini dépouillé de toutes contraintes. On remarquera qu’un chien le suit: il mord peut-être le fou, qui reste indifférent, ou essaye de l’empêcher de tomber dans un gouffre. Dans l’Incal, John Difool est affublé d’un animal occupant précisément le même rôle, un oiseau nommé Groot. Le parcours de Difool commence et se solde par ailleurs en sombrant dans un gouffre, au moyen d’une ellipse rappelant un ruban de …Moebius (aucun lien de parenté direct!):

Ce sera la grande mission de John Difool de briser le cycle karmique de ses chutes en éveillant sa conscience. C’est la leçon que lui fournira Dieu-Le soleil- le Monde,la lumière divine au centre de l’univers dans l’épiphanie de la conclusion. C’est la fin des temps et le monde renaitra de ses cendres. John Difool sera de cette renaissance et il doit s’en souvenir.

Maintenant, sautons à Alan Moore. En 1997, Moore écrit pour Image et Wildstorm studio. Il compose durant cette période une des plus bouleversantes histoires de sa carrière, restée tristement peu célébrée. Le titre: Mr.Majestic: The big chill. Une bouleversante oraison funèbre pour un univers.

C »est la fin du monde. Il ne reste que quelques survivants, alors que les étoiles meurent et le froid éternel s’installe: Mr. Majestic (copie de Superman à peine déguisée et exploitée comme telle par Moore), EUCRASTIA la vampire, Jijimotu, un dieu extraterrestre indigène, APTIMAXER un super-héros cosmique d’inspiration Kirbyenne , GEMETH, une intelligence artificielle qui « calcule » les 9 milliards de noms de dieu (Arthur C. Clarke n’est jamais loin quand on veut faire dans la métaphysique!), Lord MATH, incarnation abstraite de l’arithmétique, le démon DANTALION, une souche intelligente de syphilis qui passe de cors en corps qui s’appelle SIMBERLEEN et MANNI WEIS, qui est nul autre que le juif éternellement errant de la légende hébraïque. Ce dernier, on le devinera, est également rien d’autre qu’une version juive du MAT, à la manière de John Difool.Cette improbable ménagerie de personnages forment une famille. Ce sont les derniers survivants de l’univers et ils se préparent à mourir.

À la toute fin, Mr.Majestic ira jusqu’au centre de l’univers pour mourir. Il y trouvera ceci:

Allez revoir le dessin plus haut juste pour le plaisir de la comparaison.

Mr. Majestic sera invité par cette entité « divine » à assister à la naissance d’un nouvel univers, dont il fera partie.  D’ailleurs, l’entité en question, il faut l’avouer, ressemble à s’y méprendre à Alan Moore, avatar de Dieu dans sa création. Toute cette histoire n’est rien de moins qu’un magnifique hommage à la cosmogonie de Jodorowski.

Grant Morisson maintenant. Son dérangeant pamphlet métaphysique,  THE FILTH. Dans le numéro 6 de la série, The Worlds of Anders Klimakks, nous sommes introduit à un pornstar qui a la particularité de produire un sperme noir comme de l’encre, absolument fertile et  irrésistible pour les femmes parce que chargé d’une phéromone spéciale.  Un réalisateur de porno sadique pratiquant l’occultisme veut « reproduire » la semence de notre héros à des fins troublantes que je vous laisse découvrir par vous même.

L’aspect physique de Klimakks a décidément quelque chose de  familier. Quand, à l’instar de Difool, on le voit faire l’amour dans un bain plein d’une forme de vie gluante que le héros « fertilisera », il n’y a plus de coïncidences possibles. Après ces scènes de bain érotique dans le protoplasme vivant, nos héros auront fertilisé la planète d’une multitude de bébé à leur image. Une société totalitaire où tout le monde est identique à nos deux héros.
Je rappelle le titre des deux histoires: The Worlds of Anders Klimakkks et Planète Difool.

Pour l’instant, ce sont là les deux manifestations les plus flagrantes d’hommage à Jodorowski que j’ai pu trouver dans d’autres bédés.  J’imagine  cependant qu’il y en a bien d’autres et j’invite nos lecteurs qui les connaîtraient à nous le faire savoir.

Au final, ce qu’il y a d’important dans ces références voilées, c’est qu’elles sont bien plus que de simples recyclages, hommages ou références. Ce sont des incantations. Moore et Morisson sont des magickiens qui invoquent les créations d’un maître à penser,  des sorciers penchés sur le grimoire d’un prédécesseur prolifique.

-FRANCIS OUELLETTE

Mash Up My Little Pony et Scott Pilgrim vs. The World

Pas parce que ce n’est particulièrement intelligent ou divertissent, mais un Mash Up  My Little Pony: Friendship is Magic et Scott Pilgrim vs. The World, c’est pas mal geek!

En voici un autre qui combine nos pouliches favorites et le film adapté du roman graphique d’Alan Moore, V for Vendetta.

– Benoit Mercier

Alan Moore à la rescousse des bibliothèques

Lors du weekend dernier, le populaire auteur de bande dessinée Alan Moore était de passage à la bibliothèque de son quartier dans la ville de Northampton en Grande-Bretagne.

Moore était présent pour y lire une série d’histoires-croutes de Noël tirées du numéro 7 de Dodgem Logic, un magazine qu’il a fondé.

La performance d’Alan Moore s’inscrivait également dans un mouvement à la grandeur du pays dont l’objectif était de dénoncer une initiative gouvernementale de privatisation des bibliothèques en Angleterre.

Dans le court extrait qui suit, l’auteur de Watchmen explique l’importance fondamentale qu’ont eue la lecture et les bibliothèques sur carrière.

– Benoit Mercier

Jason Aaron : L’année que j’ai cessé de me soucier d’Alan Moore…

Presque tous les fans de bande dessinée américaine connaissent l’histoire des déboires qu’a eus Alan Moore avec l’industrie du Comic Book.

Moore a beau être un être extrêmement créatif à qui plusieurs jeunes auteurs ont une grande admiration, il n’a pas manqué dans le passé d’écorcher au passage l’industrie de la BD qui selon lui est dépourvue de talents.

C’est entre autres ce qui a poussé l’auteur Jason Aaron (The Other Side, Scalped) à « désavouer » Alan Moore dans une lettre ouverte qu’il a écrite pour le compte du site comicbookresources.com.

À lire si vous êtes moindrement intéressé à la saga Moore. J’ai également l’impression que ce texte a mis de l’avant l’opinion de plusieurs personnes qui jusqu’ici se sont tues…

Cliquez ici pour lire l’article.

– Benoit Mercier

La couverture du prochain League of The Extraordinary Gentlemen

Le prochain volume de League of Extraordinary Gentlemen, la série de l’auteur légendaire Alan Moore et du dessinateur Kevin O’Neill, sera bientôt disponible.

Publié l’an prochain par Top Shelf et Knockabout, ce prochain chapitre se déroule dans les années 60.

– Benoit Mercier

Entretiens avec Alan Moore

L’auteur légendaire de Comic Books, Alan Moore, a accordé une entrevue à The Irish Times dans laquelle il déclare que malgré son amour pour le médium de la bande dessinée, il s’en éloigne de plus en plus.

Moore réitère son dégoût pour l’industrie américaine du Comic et y discute également de Dodgem Logic, un magasine qu’il a mis sur pied.
Lisez l’article ici.

Du côté de Wired, Alan Moore parle de Neonomicon, un Comic inspiré du bestiaire de H.P. Lovecraft, et de sa fascination pour les œuvres de cet écrivain.
Lisez l’article ici.

Alan Moore publiera bientôt Unearthing, basé sur sa nouvelle publiée dans London : City of Disappearances.

– Benoit Mercier

Watchmen 2 fut proposé à Alan Moore

Lors d’une entrevue accordée au magazine Wired, l’auteur de bande dessinée Alan Moore a révélé que DC Comics l’avait récemment approché afin de lui proposer un marché.

La compagnie de publication lui remettrait les droits de la minisérie Watchmen à condition que Moore écrive des prequels et des suites.

«Ils m’ont offert de me retourner les droits de Watchmen si j’étais d’accord à certaines prequels et suites abruties, a déclaré Alan Moore.

«Je leur ai dit que s’ils m’avaient dit ça il y a 10 ans, quand je leur ai demandé, ça aurait alors peut-être fonctionné. Mais ces jours-ci, je ne veux pas revenir à Watchmen. Certes, je ne veux pas retourner avec ce genre de termes.»

– Benoit Mercier