Si vous aviez aimé le ton satirique et humoristique du film de 1997 Starship Troopers, mettant en vedette Casper Van Dien, Denise Richards et des grosses bibittes extraterrestres, vous serez peut-être doublement déçu par cette nouvelle.
Le film, qui était à la base inspiré d’un roman de Robert A. Heinlein, aura droit à une refonte bientôt et celle-ci sera d’un tout autre genre. Le producteur Toby Jaffe a promis un film moins drôle, moins violent et se raprochant de Minority Report dans le style.
L’auteur du scénario, Zack Stentz, a renchéri en ajoutant que l’histoire serait plus fidèle au matériel original et que l’on peut s’attendre à quelque chose comme An Officer and a Gentleman mais en habits de combat spatial. Eh ben.
Starship Troopers: Invasion du réalisateur Shinji Aramaki (Appleseed, Appleseed: Ex Machina) avait de gros souliers à remplir lors de sa projection montréalaise hier soir à la salle théâtre Hall de l’université Concordia.
En effet, ce film conçu entièrement en animation de synthèse se veut la suite du long-métrage culte de science-fiction de 1997 «Starship Troopers» du réalisateur Paul Verhoeven mettant en vedette Capster Van Dien. L’acteur qui a tenu le titre de producteur exécutif sur la production était par ailleurs présent sur place. Avec un enthousiasme marqué, il est venu adresser une foule accrochée à ses moindres mots avant de promettre de passer après la projection afin de répondre aux questions du public.
Après que la base de la Fédération Casey est attaquée par une horde des insectes extraterrestres de la planète Klendathu, l’équipe de soldats Roughneck K-12 tente de repousser l’une de leur attaque dirigée vers la Terre.
Malheureusement, et ce, malgré la bonne volonté de l’interprète hollywoodien et celle des artisans du film, Starship Troopers: Invasion tombe rapidement à plat. La qualité de son animation réalisée par ordinateur, quoique belle, ne suffit pas à accrocher l’attention des spectateurs qui ne cessent de questionner les choix scénaristiques du scénariste Flint Dille qui semblent ici avoir opté pour le cliché. Le long-métrage accumule trop de « mauvaises facettes » pour que l’on puisse passer par-dessus celles-ci, des défauts qui en deviennent à la longue franchement agaçants.
Outre les voix des doubleurs qui ne semblent pas être en mesure une fois sur deux de pouvoir transmettre la bonne émotivité, le récit devient répétitif. Les scènes d’affrontements entre les soldats et les insectes extraterrestres qui peuplent l’univers de « STI » se succèdent, mais ne parviennent pas à se démarquer. En plus de manquer terriblement d’originalité, celles-ci ne servent qu’à éliminer un personnage principal au passage. Des protagonistes avec lesquels de toute manière on n’arrive jamais véritablement à avoir un lien émotif tellement ils restent de surface. Leurs échanges et dialogues sortis tout droit d’un roman à l’eau de rose ne font qu’accentuer leur fadeur qui ne fait qu’entrer en contraste avec la beauté de leurs environnements.
La vérité est que l’on voudrait tellement aimer Starship Trooper: Invasion. Le récit offre un retour à une franchise qui malgré un premier succès au box-office n’a qu’engendré des suites ennuyeuses sorties directement sur DVD. Le design des vaisseaux, des armures et lieux où se déroule l’action sont magnifiques. Chaque engin est conçu de manière à créer l’illusion qu’il fonctionnerait dans la vie réelle et leur déploiement à l’écran est crédible. Le retour du personnage de Johnny Rico dans le feu de l’action, joué par Van Dien dans le film original, est épique, mais il nous laisse malheureusement pour la fin.
Malgré ses défauts, la foule réunie a semblé satisfaite de ce nouveau chapitre qui peut-être ne s’adresse qu’à ces fans invétérés. Heureusement, Capster Van Dien a tenu promesse et revenant après la projection. Après quelques questions sur STI, la discussion s’est réorientée vers le film de 1997 pour lequel l’acteur ne cache pas son enthousiasme et amour. Il en a profité pour interprété certaines des meilleures citations du film au grand plaisir de tous.
La 16e édition du festival international de films Fantasia prendra son envol le jeudi 19 juillet prochain, et ce, jusqu’au 9 août. Pendant cette période, de nouvelles œuvres formidables de maîtres tels que William Friedkin, Takashi Miike, Quentin Dupieux, Harmony Korine, Bill Plympton et Noboru Iguchi seront projetés au grand plaisir des cinéphiles friands de cinéma de genre.
Lors de cet événement plus de 125 réalisateurs, producteurs et acteurs provenant des quatre coins du monde seront présents pour présenter leurs films, dont plusieurs gros noms de la pop culture tels que Mark Hamill (Star Wars), Tony Todd (Candyman), Michael Bienh (Aliens, The Terminator) et Casper Van Dien (Starship Troopers).
Comme toutes les années, le cinéma asiatique occupe une place prépondérante, dont une part importante proviendra des Philippines, dont le cinéma est en pleine renaissance. Le cinéma occidental n’est pas en reste pour autant avec des films provenant de l’Australie, des Pays-Bas, des États-Unis… et de la Scandinavie. En fait, il y sera présenté plus de 160 films provenant de plusieurs dizaines de pays.
En cette 16e édition, de nouvelles sections s’ajoutent à l’importante offre de ce festival, dont Axis, qui est consacré au cinéma d’animation international et qui rivalise avec le prestigieux Festival d’Annecy et qui salue les talentueux artistes qui continuent de créer de nouveaux mondes plan par plan. Et d’autres reviennent encore plus fortes dont Documentaries From the Edge, Camera Lucida (où les dix œuvres sélectionnées portent un regard sur le film de genre, puis le détruit pour mieux le reconstruire) et la quatrième édition du Fantastique week-end du court-métrage québécois.
Soulignons que le Jury Compétition long-métrage sera présidé par le cinéaste québécois Gabriel Pelletier (Karmina, La peur de l’eau) et secondé par Jay Baruchel, Michael Bienh, Sylvain Krief (musicien de jazz qui a accompagné certains des plus grands artistes et un très grand cinéphile de genre fantastique) et par la critique de cinéma Maggie Lee (Variety).
C’est le film japonais For Love’s Sake, réalisé par Takashi Miike, qui ouvrira le festival. Il s’agit d’une adaptation du manga Ai To Makoto qui raconte l’histoire d’amour entre une jeune femme riche et bien élevée et un voyou plus que fauché.
Finalement, le film de clôture sera rien de moins que PARANORMAN, un film de stop-motion 3D provenant du studio d’animation LAIKA qui avait offert auparavant Coraline. Notons que ce film raconte l’histoire d’une ville assiégée par les zombies; Norman, un jeune garçon incompris qui a le don de parler aux morts, les combattra tout comme des fantômes, des sorcières et, pire encore, des adultes [!]
Voyez une sélection de quelques-uns des films à voir, après le saut.