J’avais adoré 20th Century Boys hier et j’avais donc très hâte de voir le deuxième chapitre. L’intrigue du premier chapitre était extrêmement prenante et le cliffhanger sur lequel le réalisateur Yukihiko Tsutsumi termine le film est absolument… souffrant! Je croyais donc faire un bon coup en assistant à la première représentation de la suite le lendemain.
Une petite note ici. Il est pratiquement impossible de lire sur Internet à propos de 20th Century Boys sans se faire vendre les bons coups. L’œuvre tourne autour d’un grand mystère et de l’identité secrète de Friend, un être charismatique masqué à la tête du parti politique qui règne sur le Japon en 2015. Alors, faites gaffe si vous vous aventurez à la quête de détails, c’est à vos risques!
D’ailleurs, je ne révélerai pas grand-chose sur le film. Simplement pour vous dire que, comparativement à la première partie, le film est plus difficile à suivre. On s’ennuie beaucoup de Kenji, le personnage principal du premier chapitre, autour duquel tournait l’intrigue qui était liée à son enfance. Kanna, sa nièce, qui n’était qu’une enfant dans le premier film est le personnage principal que l’on suit tout au long du récit. Elle poursuit le combat contre Friend et tente d’apprendre son identité et de contrer ses plans destinés à la destruction du monde.
Nous n’apprenons pas grand-chose sur Friend dans ce chapitre. En fait, j’ai l’impression que le film ne fait pas avancer réellement l’histoire. Kanna fait quelques découvertes, mais cela semble superflu comparativement au temps qui lui est accordé à la caméra. On se surprend à attendre les moments ou certains vieux personnages refont surface mais là, j’en ai déjà trop dit.
J’ai tout de même, comme pour le premier, eu beaucoup de plaisir à écouter 20th Century Boys et j’ai déjà hâte au troisième et dernier chapitre. C’est là en fait que réside ma plus grande critique. Elle ne se retrouve pas au niveau du film comme tel, mais au niveau de l’organisation de Fantasia. 20th Century Boys est un épique en trois parties. Le troisième chapitre n’est pas encore sorti au Japon. Donc si vous vous êtes déplacé pour assister aux deux représentations à Fantasia, vous avez sûrement été surpris à la fin du deuxième film de tomber sur un « To be continued… « . Je crois que le minimum qui aurait du être fait, par respect pour l’auditoire, c’est d’annoncer dans le programme écrit et sur le site Internet de Fantasia que 20th Century Boys est raconté en 3 parties et que la troisième n’était pas disponible. Je trouve ça très dommage. Surtout si on considère la longueur des films et de la complexité de l’histoire, il est certain que si vous arrivez à mettre la main sur le troisième chapitre, il va absolument falloir vous retaper les 2 premiers films.
– Benoit Mercier
Une petite comédie romantique sans les clichés s.v.p. Décidément les Sud-Coréens ne cessent de me surprendre cette année. Je serai honnête, je ne suis pas un grand connaisseur du cinéma asiatique et si en ce moment, en lisant cela, vous vous dites: « pauvre inculte! », vous avez raison!
Cela étant dit, reste, que Crush and Blush fera fondre votre cœur, que vous soyez un cyborg qui questionne son humanité ou un « Average Joe » comme moi.
Les personnages sont « vrais » et attachants. Les situations dans lesquelles ils s’entremêlent restent crédibles et toujours accompagnées d’une petite touche d’humour bien placé. En regardant Crush and Blush vous avez l’impression d’être témoin d’une tranche de vie de personnes biens réelles. La distribution des acteurs fait le film. Kong Hyo-jin est particulièrement émouvante dans le rôle de Me-sook, une jeune femme amoureuse de M. Seo, un collègue de travail, dans le lycée où elle y enseigne l’anglais. Elle s’alliera avec Jong-hee la jeune fille de celui-ci afin de contrecarrer les avances d’une autre prétendante. Les choses se compliquent alors que l’amitié entre la jeune femme et l’étudiante grandit. Car l’une veut secrètement conquérir le cœur de M. Seo, tandis que l’autre veut empêcher le divorce de ses parents.
Sautez sur la chance pour le voir le 20 juillet prochain à Fantasia, vous quitterez la salle de cinéma avec le pas un peu plus léger.
– Benoit Mercier
Jessie, la fille de Christian Forteski, un exterminateur, est retrouvée morte. Le rapport du médecin légiste stipule qu’on a retrouvé dans le sang de la jeune fille de l’héroïne et d’autres narcotiques. Peu de temps après sa mort, Christian reçoit par la poste une vidéocassette pornographique. Sur la cassette, on y voit sa fille complètement désorientée et droguée en train de d’accomplir des actes sexuels avec trois hommes. Christian part alors dans une quête pour retrouver les hommes responsables de la mort de sa fille. Une quête de vengeance.
Une prémisse bien simple pour un film à la thématique très lourde. À lire la description sur papier, on serait tenté de croire qu’on a déjà vu ce film des centaines de fois, détrompez-vous.
Là où The Horseman tire sa force, c’est dans l’approche intimiste qu’a le réalisateur Steven Kastrissios avec son personnage principal. Il nous présente Christian comme une personne bien réelle, un homme qui souffre véritablement. Comparativement à d’autres films qui seraient tentés d’exploiter cette prémisse de base pour enchaîner les scènes de violence, la clef de la réussite de The Horseman réside dans les scènes calmes de tranquillité, ces scènes où l’on voit Christian se remémorer sa fille.
Christian n’est pas Superman ou un débile sanguinaire, il est loin d’être invincible. S’il est vrai que les scènes de violence sont particulièrement sanguinaires, la plupart du temps, tout est sous-entendu. On ne dévoile que rarement les blessures ou les tortures infligées par le personnage principal. Vous connaissez le public de Fantasia? Un goutte de sang et c’est le délire le plus complet. Pour vous donner une image, le film est à ce point intense et bien fignolé qu’il a réussi à instaurer le calme sur certaines scènes qui autrement auraient déclenché la folie.
Au niveau visuel, je dois avouer que je n’étais pas convaincu au début. La photo est plutôt simple et faite, il semblerait, avec les moyens du bord. J’ai vite laissé de côté cette préconception. Au contraire, puisque cette simplicité dans la photographie vient appuyer davantage le sentiment de véracité qui émane de ce film.
Voilà, arrêtez de me lire et essayez donc de mettre la main sur The Horseman.
– Benoit Mercier