Bien avant que l’adaptation filmique de Watchmen se retrouve dans les mains de Zach Snyder, le réalisateur Terry Gilliam était attaché au projet.
Dans une récente entrevue avec Coming soon, le producteur Joel Silver a révélé que la version du film qu’il aurait produit et que Gilliams aurait réalisé (un scénario de Charles McKeown) avait une fin très différente de celle de Zach Snyder et de la bande dessinée de Alan Moore.
« L’histoire était telle que dans la BD, mais au lieu de la fausse invasion extra-terrestre, qui aurait été trop compliquée et trop ridicule, il établissait que l’existence de Docteur Manhattan avait changé l’économie du monde et sa structure politique. Il sentait que CE personnage avait changé ce que la réalité aurait dû être.
Il faisait alors en sorte que le personnage de Ozymandias réussissait à convaincre Docteur Manhattan de revenir dans le temps afin d’empêcher sa propre création. Il est le seul personnage avec de vrais superpouvoirs. Il retourne donc dans le temps et empêche sa transformation en Docteur Manhattan, et cela crée un vortex qui transforme la réalité et fait en sorte que les personnages de Watchmen ne sont plus en fait que des personnages de bande dessinée…
Je pense que c’était Rorschach, Nite Owl et Silk Spectre qui se retrouvaient soudainement à Times Square et il y a un enfant qui lit un comic book. Ils devenaient des gens ordinaires qui portaient les costumes des personnages au lieu d’ÊTRE ces personnages-là. L’enfant qui lit le comic book les regarde et dit: « Hé, vous êtes comme dans mon comic book. » C’était très brillant, très articulé et ça donnait une conclusion très satisfaisante à l’histoire, mais ce n’est juste pas arrivé. Perdu dans le temps. » Source: Coming soon
Personnellement, j’aurais aimé voir cette version-là!
– Mario J. Ramos
C’est bien articulé et ça ramène la dimension poupée russe de toutes les réflexions sur la bd de superhéros de l’album.
Le fait que se soit une fois qui n’arrivera jamais, mais à exister en pensée quelque part, la rend peut-être encore plus riche au sens poétique et tout le regard doux-amer sur les héros de papier qu’est Watchmen…